Live Rollup : Cryptomatrix 10/04/2023

Source : https://www.youtube.com/watch?v=5MDPYc32irw

Live Rollup : Cryptomatrix 10/04/2023

Les graphs

Bitcoin (BTC)

Avec toute la volatilité qui a cessé depuis 1 mois, elle commence à reprendre avec un BTC qui dépasse les 30 000$

D’après les 2 dernières grosses bougies qu’on a eu, Manu a l’impression que le schéma de fin 2018 - début 2019 se répète, Dave the Wave pense la même chose

Ce n’est jamais bien de céder aux biais de confirmation, mais il faut signaler quand il y a un alignement des astres

Ethereum (ETH)

Depuis fin 2020, on pouvait staker nos ETH pour devenir validateur mais sans pourvoir les retirer. Avec la Mise à jour Shanghai qui arrivera jeudi vers 00h30, les validateurs pourront récupérer leurs ETH

Non, les utilisateurs n’ont pas l’intention de vendre leurs ETH

Les infos qu’on peut tirer de ces deux images :

  • Seuls 0.63% des validateurs ont décidé de sortir du réseau
  • 70 utilisateurs en attente de devenir validateur (avec une file d’attente de 0.9 heures)
  • Aucun validateur ne souhaite sortir, en sachant qu’il faut attendre 24 heures après la file d’attente pour unstaker

Il n’y a aucun signe objectif qui nous montre que les validateurs veulent sortir, donc le fud n’est pas justifié

Withdraw partiels

Les validateurs recevront toutes les récompenses de staking liées aux attestation et à le tenue des validateurs (environ 2 ETH supplémentaires par validateur). À raison de 562 731 validateurs, on pourrait penser que ça ferait 1.1 million d’ETH prêts à être vendus d’un seul coup, mais cet argument ne tient pas pour 2 raisons :

  1. Si les utilisateurs souhaitaient vraiment les vendre, il y aurait des validateurs dans la file d’attente en ce moment-même
  2. 65% des ETH qui sont stakés aujourd’hui sont déjà liquides avec les LSDs (stETH, cbETH, rETH, frxETH…)

Beetcoin : sentiment de marché et macro

Comment l’annonce de Shanghai sera pricée ?

Manu est confiant concernant le succès de Shanghai, car les Core Devs d’Ethereum s’appellent régulièrement et s’il y aurait vraiment des problèmes, on le verrait sur les testnets. Pour autant, il ne sait pas comment l’annonce sera assimilée par le marché

Pour Beetcoin, le marché peut pricer une annonce comme une news (quelque chose qu’on voit arriver, comme le Merge) ou comme une surprise (comme la faillite de FTX). Dans le cas de Shanghai, on est dans la news puisque les développeurs et la communauté sont confiants sur sa réussite

Problème régulatoire

Depuis le passage au Proof-of-Stake, Ethereum est sorti de la commodité pour entrer dans une zone grise sur le plan juridique

Même les régulateurs ne sont pas d’accord entre eux : la CFTC considère l’ETH comme une “commodity” (matière première) alors que la SEC le considère comme une “security” (titre financier)

Le marché des alts

TOTAL3 = market cap total - market cap BTC - market cap ETH

On doit considérer le marché des alts comme un marché d’actifs à plus haut beta, c’est-à-dire une volatilité plus grande. Plus le ratio est élevé, plus le marché crypto souhaite prendre de risques

Pour l’instant, le graphique représente l’inverse de la dominance du Bitcoin. Autrement dit, c’est surtout sur des valeurs sûres que le marché crypto souhaite prendre des risques

⇒ On a l’impression que le marché crypto est reparti en bullrun, mais pour l’instant ce sont les plus grosses caps qui en profitent

L’avenir du dollar

Personne chez CM n’est défenseur du dollar quand on connait son historique, mais on ne s’attend pas à ce que le dollar se vautre du jour au lendemain :

  • Les échanges internationaux se font en dollars
  • Le dollar a déjà été pricé comme une réserve de valeur par le marché après le Covid
  • Plus de 99% des stablecoins échangés sont en dollar
  • L’occident possède 78% des réserves globales 👇

Les BRICS représentent à peine 10%, donc ils sont encore loin de représenter une menace pour l’Occident, en dépit de tout l’engouement que ces pays suscitent

Les BRICS sont survendus

BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud (South Africa). Ces pays sont considérés comme les puissances émergentes actuelles, et il y a beaucoup d’engouement concernant une alliance ayant pour objectif de contourner le monopole du dollar

Le problème est que ça fait déjà beaucoup de temps qu’on attend leur émergence : On parlait déjà de l’émergence des BRICS au Bac de 2008, on a fait des articles sur les BRICS en 2012, 2014, 2015, encore aujourd’hui le débat vient d’être relancé avec la rencontre de Poutine et de Jinping

Et pourtant, il suffit de regarder la part des réserves globales pour se rendre compte qu’il ne passe pas grand-chose, et la thèse du changement de paradigme du jour au lendemain ne tient pas debout

Peut-être qu’il y aura un point de bascule de notre vivant puisque l’Occident est objectivement en déclin (avec le lot de tensions et d’opportunités que ça implique), mais ce sont des changements qui ont besoin de décennies pour s’opérer

Une crise providentielle

Pour Beetcoin, le breakout du 17 mars ressemblait beaucoup au 1er avril 2019. Trois banques pro-crypto se sont déclarées en faillite en une semaine, et pourtant le marché crypto est sorti de sa phase d’accumulation par le haut

Ca fait plusieurs mois que le marché crypto a changé de tendance, et pourtant la majorité des institutions sont en cash. Autrement dit, le gros des capitaux n’est pas encore arrivé

Comment Beetcoin a vécu le marché baissier ?

C’est la première fois dans l’histoire du marché crypto qu’on a pris 4 trimestres de baisse à la suite

Beetcoin n’était pas spécialement surpris par la douleur du bear market, mais l’intensité était au-delà de ce qu’il pensait. En tant qu’investisseur, un marché baissier ne mérite son nom que lorsqu’il nous désespère vraiment

Mais d’un autre côté, on l’a mérité : on a poussé Terra qui était un ponzi, et on a poussé FTX qui utilisait l’argent de ses clients. Le bear market n’est que la conséquence d’avoir soutenu des acteurs toxiques

Question à la con : si FTX et 3AC n’étaient pas là, est-ce qu’on aurait eu un vrai supercycle ?

Le problème des médias

I support the current thing

En 2020, tout le monde était épidémiologiste. En 2022, tout le monde était expert en géopolitique. Cette année, tout le monde est expert bancaire
Quand on suit les infos, c’est toujours le même procédé :

  1. Une mauvaise nouvelle arrive
  2. On s’indigne
  3. On voit des spécialistes arriver de nulle part
  4. Une autre mauvaise nouvelle arrive et on recommence

Le cycle dure une à deux semaines, et recommence sans arrêt, à un tel point que tout le monde a oublié ce qui s’est passé 2 mois plus tôt

Cure de désintox des infos

D’une façon générale les infos sont très négatives, éphémères et on n’y peut rien. Mais bizarrement, on se sent beaucoup mieux lorsqu’on arrête de les regarder

S’il y a des infos réellement importantes, on n’a pas besoin de la télé ou de la radio pour le savoir, il y aura forcément quelqu’un ou quelque chose qui nous tiendra au courant

Il n’y a rien de grave à ne pas être au courant des dernières infos. Au contraire, il y a davantage de plus-value à prendre le temps de s’informer sur un domaine spécifique (comme la DeFi par exemple) au lieu de chercher à tout savoir

Les médias s’adaptent à la demande

Ce n'est même pas de la faute des médias s’ils insistent autant sur des news négatives, c’est nous qui sommes réceptifs à cette négativité et on en redemande

On reproche aussi aux médias de faire des formats courts qui empêchent de prendre son temps. Le problème est que le temps d’attention moyen a énormément baissé ces dernières années

⇒ Les médias nous donnent ce qu’on mérite

Les médias pessimistes ont souvent tort

S’il n’y a qu’une seule image à retenir, c’est celle-ci 👇

Nous sommes câblés pour réagir deux fois plus aux mauvaises nouvelles qu’aux bonnes. C’est ce fonctionnement biologique qui nous a permis de survivre. Mais aujourd’hui, on exploite ce fonctionnement biologique contre nous-mêmes :

  • Un média pessimiste a beau se planter tout le temps, on le considère comme parole d’évangile au seul moment où il a raison
  • Il y a des raisons pour craindre le pire chaque année, alors qu’il n’y a jamais eu autant d’opportunités que maintenant

La disparition du cash

La France et l’Europe

En France, on ne peut pas payer plus de 1000€ en espèces depuis 3-4 ans. On veut bien reconnaître que 1000€ représente une certaine somme, mais c’est un peu bizarre qu’on puisse retirer aussi peu, surtout quand on insiste autant sur l’inflation

Même le cash est difficile d’accès : en général, le plafond maximum se situe entre 300€ et 800€ par semaine en fonction de la banque et de la CB

Cela dit, il y a de grosses disparités entre les pays européens concernant le régime du cash. En Allemagne, la culture du cash est très forte (il semblerait que les achats de Mercedes avec du cash seraient plus que des rumeurs)

Le cash est en train de disparaître

  • Quand on prend une personne de moins de 25 ans, il y a très peu de chances qu’elle ait du cash sur elle
  • D’après Manu, la part de cash utilisée pour les paiements a diminué de 70% sur les 15 ans où il a officié en tant que pharmacien
  • Les pays scandinaves sont quasiment des sociétés sans cash

En quoi la disparition du cash est gênante ?

Le cash est la seule monnaie d’échange qui soit réellement anonyme (le terrorisme se finance avec le cash, cette explication se suffit à elle-même)

Utiliser sa CB ou une application de paiement (Apple Pay) n’est pas gênant en soi car c’est plus pratique. Là où le sujet devient vraiment inquiétant, c’est qu’une société sans cash implique forcément des monnaies numériques de banque centrale (MNBC)

Avec une MNBC, on peut savoir qui dépense quoi, surveiller et contrôler toutes les dépenses, et toute personne qu’on ne considère pas comme un “bon citoyen” selon ses critères peut se faire bannir beaucoup plus facilement qu’aujourd’hui. C’est un outil de contrôle très puissant, et l’effet Lucifer n’est jamais très loin

L'effet Lucifer

L'effet Lucifer fait référence à la tendance des individus à adopter des comportements immoraux ou déviants lorsqu'ils sont placés dans des situations de pouvoir ou d'autorité

Ce phénomène a été mis en évidence par Philip Zimbardo dans les années 1970, connue sous le nom de l'expérience de Stanford.

Dans le cas d’une MNBC, on peut assez facilement imaginer tous les abus possibles que l’on peut infliger à des gens “pour leur bien”

La disparition du cash n’est pas un enjeu technologique

La plupart de nos dépenses est sous forme numérique, donc nous sommes en capacité d’intégrer une MNBC dans une société

Pour Beetcoin, le débat est essentiellement politique. Il est de bon ton de se demander si une société qui interdit strictement le cash tiendra sur le long terme, et dans quelles limites les MNBC seront intégrées

Ce sujet suscite beaucoup de discussions dans les banques centrales en ce moment-même. Mais nous sommes ici justement car on ne leur fait pas confiance

En vrac

900 ETH bloqués

Gemholic a levé 900 ETH pour les envoyer sur zkSync Era. Mais vu que les 2 réseaux ne sont pas totalement compatibles, les ETH se sont retrouvés bloqués

Aujourd’hui les ETH sont sauvés, mais Gemholic ont prouvé que c’étaient dees amateurs. Ils ont copié-collé leur code sans réfléchir, et sans passer par des testnets avant de le déployer. Pourrions-nous vraiment confier notre argent à ces gens ?

Les stablecoins sont un bon indicateur

Les stablecoins sont compris dans le TOTAL3, et ont leurs propres graphiques. Il y a de l’intérêt à suivre ces stats car ça indique si les institutions gardent leur cash ou pas

Avec le drama qui s’est produit sur BUSD et USDC, on a une masse monétaire de stablecoins qui diminue, ce qui n’est pas forcément encourageant (mais qui pourrait être très encourageant concernant les stablecoins émis par des protocoles DeFi)

Apprendre de ses erreurs

Un cycle pour apprendre, un cycle pour en profiter

Si on suit toujours les lives de CM, on peut considérer que le pire est dernière nous. Mais les viewers ne représentent qu’une minorité

La majorité quant-à-elle a également pris très cher au cours de ce bear market, et certaines personnes ont été découragées à vie de l’investissement

Seule une minorité gagne. C’est une réalité des marchés financiers qu’il faut accepter, et apprendre de ses erreurs en conséquence pour faire partie des gagnants